Agressé, violemment battu dans le métro, le narrateur a passé quelque temps dans le coma. Rentré chez lui, il se voit dans un miroir, couvert de bandelettes sanguinolentes. Rêve-t-il ? Est-il toujours à l’hôpital ? Il sort, se perd. Un chauffeur de taxi l’aide à retrouver la maison de son enfance où ses parents semblent l’attendre. Catherine, son amie est auprès de lui ; paniqué il réveille ses voisins : comment faire partager ses rêves, avec quels mots ? Un voyage aux limites de l’étrange, de la folie, où la crainte d’affronter le réel fait fuir Carl, habité par la peur de perdre l’esprit après avoir, en quelque sorte, perdu son corps. Dans ce monologue halluciné, aléatoire, les mots se précipitent, assourdissants. Un cri scandé par les illustrations du père de l’auteur, métaphore peut-être de la difficulté d’écrire ou de vivre simplement ? Le lecteur s’y retrouve mal. Un film avait été tiré de La Plage et la même inquiétude paraissait déjà dans Tesseract (N.B. juin. 1999).
Le Coma.
GARLAND Alex