Depuis l’accueil retentissant de Gomorra : dans l’emprise de la camorra (NB janvier 2008) pour lequel la mafia napolitaine l’a condamné à mort, Roberto Saviano poursuit son combat contre toutes les formes de corruption qui affectent l’Italie. Il pourfend ceux qui militent pour un éclatement de l’Italie, s’attaque à la « machine à salir » – une certaine manière de déformer ses propos – illustre comment une institution aussi respectable que l’Église a démoli l’image d’un couple qui défendait le droit à la mort autant que celui à la vie. Et ne peut s’empêcher de revenir une fois de plus sur le scandale des déchets de Naples. Après le recueil d’un certain nombre des ses articles de presse (La beauté et l’enfer, NB septembre 2010), il publie cette fois des commentaires et reprises d’une série télévisée qu’il a créée et animée et qui a conquis une grande audience. Appelant à la résistance contre le « on ne peut rien faire », il tente, par ses écrits, de convaincre ses lecteurs de ne pas baisser les bras. Son exercice reste un peu laborieux, malgré un état d’esprit combattif et généreux que résume bien le titre italien Vieni, via con me (Viens, marche avec moi).
Le combat continue : résister à la mafia et à la corruption
SAVIANO Roberto