Le concile des arbres

En pleine période victorienne, il se passe de drôles de choses dans l’institution dirigée par Amilcar Tournepied, secondé par le docteur Mortemain. Quelques élèves se lèvent la nuit, forment une ronde sur la terrasse du collège, et entonnent une bizarre mélopée. Puis ils se recouchent, se rendorment, et oublient tout de leur nuit. Le médecin, lui, n’en perd pas une miette, soucieux de publier ensuite sur ces étranges ébats. Deux agents, Casimir Dupré et Artémis d’Harcourt, sont dépêchés par les autorités pour enquêter sur ces phénomènes et sur des disparitions inexpliquées à proximité de l’établissement. Leur enquête les mène au centre de la forêt, dans une clairière où des arbres imposants semblent chanter la même litanie que les gamins inconscients. Cette histoire ténébreuse se poursuit mêlant aventures, tentatives de meurtres, influences maléfiques d’ordres druidiques, et tourbillons sataniques. On y trouve un graphisme spontané,  énergique,  dans un style jeunesse appuyé, se liant avec bonheur à un scénario bien mené qui ne manque pas d’humour. Les personnages, caricaturés avec fantaisie, font vivre ce « one-shot » dans des décors dignes des meilleurs films de Disney. On est même étonné de ne pas y rencontrer les sept nains. (Y.H. et Br.A.)