Le confident

GRÉMILLON HĂ©lĂšne

En 1975, Camille, jeune Ă©ditrice, reçoit des lettres de condolĂ©ances Ă  la mort de sa mĂšre. Parmi celles-ci, figure une missive qui ne lui semble pas adressĂ©e et qui, suivie de nombreuses autres, constitue un rĂ©cit dramatique de dĂ©sir d’enfant, de passion et de vengeance qui pourrait ĂȘtre le fruit de l’imagination d’un auteur en quĂȘte de publication. Mais la jeune femme finit par comprendre que c’est bien sa propre vie qui est en train de basculer. Quel est ce correspondant qui semble tout savoir d’elle ? Qui est vraiment sa mĂšre ? Qui est mort ? Qui est vivant ?

 

L’occupation allemande sert de cadre au drame ainsi dĂ©voilĂ© et fournit des scĂšnes souvent racontĂ©es mais toujours saisissantes. Entre passĂ© et prĂ©sent, ce sont en fait quatre rĂ©cits qui s’emboĂźtent, Ă  peine distinguĂ©s par des typographies diffĂ©rentes, et le lecteur a autant de mal que l’hĂ©roĂŻne Ă  s’y retrouver. Dans cet enchevĂȘtrement, la personnalitĂ© des protagonistes peine Ă  se faire jour et laisse un souvenir brouillĂ©. Cette complication nuit Ă  la crĂ©dibilitĂ© d’une histoire pourtant prenante par l’imagination et les passions qu’elle exprime. Ce premier roman fait peut-ĂȘtre preuve d’une ambition excessive mais il est prometteur.