Au nord de l’Inde, au milieu du XVIIIe siècle, l’empire moghol s’affaiblit et les guerres se multiplient. Un poète-conteur fuit sa ville, Delhi, détruite par les troupes d’un potentat local. Seul, à cheval, il arrive par hasard dans un superbe domaine qui appartient à un seigneur ennemi, pour le moment absent. La maîtresse du lieu, la belle et intelligente Bégum, lui offre l’hospitalité en échange d’un conte… Ils vont alors se mesurer dans une joute oratoire durant trois jours, chacun reprenant le récit de l’autre pour construire le suivant. Autour d’eux rôde le désir.
Dans ce deuxième roman, l’auteur, indien, qui a vécu aussi en Arabie, à Londres et Washington, insère ses histoires dans un récit-cadre comme dans les Mille et une Nuits. L’analyse des personnages est intéressante et le conte permet – sous couvert de légende – d’exprimer quelques grandes vérités dans les rapports humains. L’écriture classique convient bien à l’époque évoquée. De l’ensemble émane un certain charme mélancolique.