Le contrat

FONCK Jean-Luc

 

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Un beau matin la tĂ©lĂ©vision, qui s’est mise en marche toute seule, lui parle. Pire, Hubert lui rĂ©pond et le voilĂ  en train de discuter avec la fille de la mĂ©tĂ©o et, de fil en aiguille, embringuĂ© dans une Ă©mission de tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© oĂč il est filmĂ© pendant quinze jours dans des situations choisies par les tĂ©lĂ©spectateurs : maigrir, survivre sur une Ăźle dĂ©serte, dans la peau de JĂ©sus, au pĂŽle Nord, enterrĂ© et finalement expĂ©diĂ© dans l’espace.

« Star Aca des Maigres » ou Ăźle dĂ©serte surpeuplĂ©e, lac « amoureuse » ou JĂ©sus (Perez), Ă©lĂšve de cinquiĂšme, pĂȘche aux rĂȘves avec le Capitaine Igloo, conversation avec une morte bavarde, frigo medium amnĂ©sique : on se doutait bien que l’auteur d’Histoires Ă  dĂ©lire debout ne jouerait pas les censeurs austĂšres face aux travers de notre Ă©poque. Les jeux de mots et les situations dĂ©lirantes renvoient chacun Ă  ses vieilles lunes : corps de rĂȘve, rĂȘve de solitude, solitude dans l’amour, amour de la nature, nature de la mort… Et Dieu dans tout ça ? Les photographies en exergue n’ouvrent sur aucun chapitre mais sur l’absolu de l’absurde et du surrĂ©alisme dĂ©jantĂ© « Larguez les homards ! ».