Quel est le point commun entre le sacrifice d’Isaac, la relation médecin-malade, la crise des sub-primes aux États-Unis… ? Tous ces sujets font référence au concept de confiance que l’on retrouve en religion, dans les relations amoureuses, en politique, en économie, etc.
Dans cet essai philosophique, Michela Marzano, jeune universitaire italienne, après un livre sur la notion de manipulation (Extension du domaine de la manipulation : de l’entreprise à la vie privée, NB décembre 2008), analyse ce qu’est la confiance, ses forces, ses limites, en s’appuyant sur les philosophes de tous temps. L’auteur arrive à la conclusion que, malgré le triomphe de la confiance en soi et dans les autres, la société de confiance est devenue un mythe et laisse la place à une société de méfiance basée sur des contrats en tous genres, d’où le titre de l’essai. La réflexion est très poussée et exhaustive, multiplie les références historiques, philosophiques, littéraires voire cinématographiques, mais la démonstration est desservie par un plan difficile à suivre.