Le convoi de l’espoir

ANTIER Jean-Jacques

Début 1941, quand la guerre sous-marine allemande constitue une menace mortelle pour la Grande-Bretagne, Yves, ex-lycéen préparant l’École navale, devient officier en second sur « L’espoir », vieux rafiot rafistolé commandé par un patron pêcheur évadé comme lui de l’île de Sein. Leur bateau est intégré dans un important convoi quittant Liverpool pour Halifax. Quoique handicapés par un équipage de forbans, de canonnades en torpillages, nos héros gardent un moral d’acier et font face tant aux déboires mécaniques qu’aux évènements dramatiques, pour atteindre le port canadien, ultime objectif. Prolifique écrivain, attaché à la mer et à la province, comme dans La fille du carillonneur (NB mars 2009) Jeaan-Jacques Antier a du métier. L’obstination de l’ancien patron de pêche, personnage bien campé, à remettre en état un bateau bon pour la casse, constituer un équipage et naviguer au sein du convoi, dépasse l’entendement. Malgré les précisions techniques et maritimes, le roman l’emporte finalement sur le documentaire, avec quelques stéréotypes sentimentaux sur la fiancée lointaine d’Yves confronté en outre à une aventurière séduisante. Ce qui n’empêche pas le lecteur d’être saisi par ce récit bien mené qui se lit allègrement.