Le Corail de Darwin

L’Islandaise Vigdis et Livia la Romaine se rencontrent sur un site internet d’échanges de maisons pour des vacances. Une longue correspondance les amène à nouer une forme d’intimité. Arrivée à Rome avec son époux, Vigdis s’approprie les lieux et fait la connaissance des parents de Livia. Celle-ci part en Islande avec sa fille et son mari, emportant les écrits fragmentaires de Tancredi, son père atteint d’Alzheimer. Elle va y découvir des secrets de famille. En Islande, le volcan Hekla se réveille, coupant toutes les routes. Le changement d’ambiance, associé aux catastrophes naturelles, fait basculer les vies ronronnantes des deux femmes. Si l’intrigue peine à démarrer, le récit envoûte par sa complexité à mesure que s’enchevêtrent les destins croisés de Vigdis et Livia. Çà et là, des passages du manuscrit du vieil homme malade continuent une histoire dans l’histoire. Savamment construit, le roman gagne alors en densité. La plume sensible de Brigitte Allègre (Les Fantômes de Sénomagus, NB novembre 2008) sait admirablement rendre les ambiances et décrit avec talent les affres d’un être qui perd la mémoire.