À Oxford, dans les années 50, un hobereau prospère reçoit des lettres anonymes menaçantes pour sa famille. Les policiers restent impuissants lorsqu’on découvre mort son fils naturel, Jonathan, qu’il n’a jamais reconnu. Une enquête menée par le coroner, ancien chirurgien, Clément Ryder assisté d’une policière stagiaire de dix-neuf ans, Trudy Loveday, remet à jour un drame survenu cinq années plus tôt : la mort par overdose médicamenteuse d’une jeune fille, réputée instable, amoureuse du beau Jonathan, jardinier chez ses parents. Les péripéties de ce policier construit sur un modèle classique sont parfois simplistes. L’opposition entre classes sociales – les unes riches et désaxées, les autres pauvres mais pragmatiques – paraît fabriquée et artificielle. Le bon sens des uns, la duplicité des autres, la corruption de certains policiers sont tracés sans grande vraisemblance. Le rapport de maître à élève des deux enquêteurs, studieux et appliqués, fait plutôt sourire ainsi que le féminisme sous-jacent. Le livre progresse lentement, malgré les révélations successives, sur un mode scolaire avant de se conclure sur une fin bien peu crédible. (M.Bi. et M.F.)
Le corbeau d’Oxford : Une enquête de Loveday & Ryder
MARTIN Faith