Après sa disparition, le narrateur doit assurer la gestion des biens de son cousin Adam. Critique d’art, peintre, volontiers collectionneur, ce dernier semblait respectable. Mais, dans sa maison, le narrateur découvre un journal qui lui révèle sa fascination pour les corps féminins et la folie d’un homme accablé par les images. Parallèlement, des photos d’une jeune femme assassinée, évoquée dans le journal, circulent sur Internet, se négocient et servent de modèles à de morbides reconstitutions. La scène du crime elle-même semble avoir été inspirée par un tableau. S’ensuit une enquête basée sur l’analyse esthétique du crime, que font progresser les révélations du journal, les supputations d’un capitaine et les témoignages du voisinage. Entre réalité, rêves et souvenirs, dans un récit confus et parfois abscons, le lecteur s’égare dans les errances du narrateur. Si l’idée était originale, le traitement qui en résulte tient plus du brouillon d’un livre à venir, que l’auteur aurait oublié de retravailler, que d’un texte abouti.
Le Corps de la baigneuse.
AUTHIÉ Philippe