Le corset.

Tous deux artistes, elle, Louise, dans la mode, lui, Paul, dans le design, s’aiment. Un jour, dans une brocante, il achète un corset fin XIXe, elle l’essaie, il lui va magnifiquement, elle s’endort avec. Le lendemain, Louise est devenue Paul, Paul a les traits de Louise. Mais chacun a gardé la conscience de son ancien moi. Une femme dans la peau d’un homme, un homme dans la peau d’une femme : le thème était plutôt original. Il aurait pu donner lieu à de subtils développements et analyses psychologiques sur l’antagonisme féminin-masculin. Mais il pouvait aussi prêter à tous les fantasmes. Julie Peyr donne malheureusement davantage dans cette voie et n’exploite que de façon très superficielle l’étude des sensibilités des deux sexes. On se passerait volontiers des nombreuses scènes pseudo-psycho-erotico-pornos. Dommage !