Le costume d’arlequin : les aventures du limier Ivan Dmitrievicht Poutiline.

Retiré à la campagne en 1893 après une carrière mouvementée, le chef de la Sûreté de Saint-Pétersbourg, Ivan Dmitrievitch Poutiline, a embauché un « nègre » pour écrire ses Mémoires. L’affaire qui les occupe actuellement concerne l’assassinat, rue Millionnaïa, d’un attaché militaire autrichien, le prince von Arensberg, personnage de première importance pour la diplomatie austro-russe. Les hypothèses sont multiples – du complot international au crime crapuleux – et les présumés coupables, légion… Qui est donc Ludwig von Arensberg qui dissimulait ses secrets dans un coffret à la serrure bien coquine ? Œuvre d’un historien, le roman, premier d’une trilogie, est plus historique que policier. Il ne faut pas chercher beaucoup de suspense, ni coups de théâtre, dans le cours du récit qui reste un peu plat et souvent compliqué. Mais l’ensemble demeure agréablement léger. La multitude des personnages – Poutiline et son épouse n’étant pas des moindres – sont bien typés dans leur humanité, du milieu diplomatique et militaire au menu peuple de Saint-Pétersbourg ; le ton est plein d’humour.