Le coup au coeur

Septembre 1969 : une jeune hippie est tuée à coups de poignard pendant un festival rock dans le Yorkshire ; l’inspecteur Chadwick est chargé de l’enquête. Octobre 2005 : un journaliste féru de rock est assassiné avec un tisonnier dans la même région ; l’inspecteur Banks et son adjointe, Annie Cabbot, héros récurrents de Peter Robinson, auteur de nombreux romans policiers à succès (cf. Ne jouez pas avec le feu, N.B. juil. 2005), mènent les recherches.

Les deux affaires, dont on découvre progressivement les points communs malgré trente-cinq ans d’écart, sont alternativement racontés avec un art consommé entrelaçant les intrigues dans un suspense angoissant jusqu’au subtil dénouement final. Les groupes musicaux de l’époque et leurs plus fameux tubes sont cités jusqu’à saturation, drogues et alcool sont d’un usage constant, le sexe évoqué à bonne dose dans l’atmosphère de libéralisation des années 1960-1970. Cette ambiance violente ne nuit pas à l’analyse psychologique des personnages ni au déroulement superposé des investigations qui retiennent toute l’attention.