À Paris, en 1947, une très jeune fille partage sa vie entre une grand-mère corse, concierge dans une école, et des grands-parents paternels bourgeois et cultivés. Écorchée vive, elle se réfugie dans la rêverie, l’écriture de poèmes et une admiration démesurée et un peu trouble pour sa prof de philo. Les attouchements d’un cousin qu’elle déteste lui permettent cependant d’assouvir sa curiosité sexuelle. On se désintéresse très vite des états d’âme de cette péronnelle prétentieuse, de ses émois ambigus, de ses poèmes pseudo-surréalistes, des personnages inconsistants qui l’entourent et de l’intrigue au dénouement inattendu et plaqué. Tout, y compris le style, sent le fabriqué et manque totalement d’épaisseur humaine : une belle coquille vide. Éliane Aubert était semble-t-il meilleure dans ses précédents romans (cf. Simon le Corse, NB mars 1995).
Le Cousin.
AUBERT Éliane