Fin de la guerre du Vietnam. Le colonel Martin permet Ă son aide de camp depuis toujours, le lieutenant Ziad, blessĂ©, d’embarquer pour son retour en France. Quelques jours plus tard, le colonel apprend la mort de son lieutenant qui laisse en AlgĂ©rie un fils, Moktar. Celui-ci recueille le Coran que son pĂšre lui a laissĂ© et dĂ©couvre la dĂ©dicace que Ziad a faite au colonel Martin converti Ă lâIslam. Octobre 1973. Moktar, jeune homme, dĂ©barque Ă Toulon dans un sanatorium avec lâexemplaire du Coran, pour le restituer Ă son propriĂ©taire devenu gĂ©nĂ©ralâŠ
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Farid Boudjellal raconte lâhistoire de ce harki devenu, par les liens affectifs et religieux de son pĂšre avec son supĂ©rieur dans lâarmĂ©e, un « cousin » français. Ses camarades algĂ©riens Ă la clinique ne pouvant comprendre ces liens subtils le prennent pour un traitre. Le scĂ©nario est riche et poignant. Il nous entraĂźne dans l’histoire rĂ©cente, douloureuse et peu glorieuse, avec simplicitĂ© et dĂ©licatesse. Le dessin tout en aquarelle est simple et juste. Les moments les plus forts sont illustrĂ©s par des doubles pages Ă©mouvantes. Une belle rĂ©ussite.