Le couvent des soeurs de sang (Requiem ; 7)

MILLS Pat, LEDROIT Olivier

Parvenus en Terre Sainte en 1232, Heinrich Barbarossa et ses chevaliers sont sur la piste de l’Arche, qu’ils vont atteindre après un rude affrontement avec les Sarrasins. Cependant, au Couvent du sang, Requiem est à la recherche de Rebecca. Mais il peine à retrouver ses esprits. Il a dû être drogué. Traversant l’usine où est raffiné le sang issu des champs de bataille et d’où émerge le terrible Thurem, il parvient au harem des vierges de Dracula. Laissant le héros aux prises avec ces lubriques jeunes personnes, le récit bascule vers le Camp du drap écarlate où Dracula, flanqué de son fils Néron, Prince de la Perversion, vient rencontrer la Reine Perfidie et assister aux jeux du cirque. Le retour vers le Couvent ménagera quelques surprises.  Malgré de rares intertitres, le scénario reste énigmatique et semble surtout destiné à permettre au dessinateur de lâcher les brides. Extrêmement détaillée, toute dégoulinante de sang, remplie d’armes pointues et d’éclairs effrayants, l’image est riche en imaginaire fantastique. Les armures des monstres, hérissées de piquants, déchiquettent des boyaux dans des décors sataniques. Dantesque, le climat de l’ouvrage est parfois allégé par quelques gauloiseries ordinaires ou aphorismes usés. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts est la « morale » de cette histoire. (P.P. et C.D.)