Le Crafougna est un gros machin gris, poilu et hargneux qui s’incruste chez vous comme la poussière. Sa technique pour semer la zizanie est imparable : il rend pareils à lui ceux qui se laissent faire. Plus personne ne s’occupe de personne et le laisser-aller est désastreux. C’est ce qui est arrivé un paisible dimanche soir dans la famille du narrateur. Seul le jeune héros résiste : sera-t-il plus fort que le Crafougna ou tombera-t-il, à son tour, dans la « crafougnance » ?
Crafougni, Crafougna :« c’est pas la joie » ! Le monstre qui fait le vide autour de lui, rend les gens égoïstes et enlaidit le quotidien est assurément l’ennemi de la famille et d’une vie harmonieuse. Tout ce qu’il ne faut pas faire chez soi est mis en valeur de façon évidente et habilement mis en images par Anne Montel, dont le trait caricatural grossit à dessein et met le doigt là où ça fait mal ; les décors et les personnages, bien campés, évoquent l’ambiance destructrice envahissante, la situation et les réactions du jeune héros. Très drôle.