Le cri.

BASLÉ HervĂ©

En juillet 1987, en Lorraine, Robert Panaud assiste Ă  la fermeture du haut-fourneau oĂč ses ancĂȘtres et lui-mĂȘme ont travaillĂ© depuis le dĂ©but du XIXe siĂšcle. Il confie Ă  son fils, devenu ingĂ©nieur, ses souvenirs de “mĂ©tallo” et sa fiertĂ© d’ĂȘtre le dernier reprĂ©sentant de cette dynastie ouvriĂšre. AprĂšs Auguste, venu de la campagne Ă  l’usine, ont suivi Jules, forte tĂȘte, injustement mis Ă  pied, CĂ©lestin, tombĂ© dans le mĂ©tal en fusion, et Marcel. Robert Ă©voque les dures conditions de travail dans les ateliers, les accidents, les rĂ©voltes, mais aussi la solidaritĂ© entre travailleurs et leur dignitĂ©.  AprĂšs les gens de mer, ceux de la terre mis en scĂšne dans Le champ dolent (NB janvier 2003), l’auteur consacre le dernier volet de sa trilogie Ă  l’univers de la sidĂ©rurgie et rend hommage Ă  la lutte du monde ouvrier dans ce cri de rĂ©volte et de souffrance. Ce rĂ©cit manichĂ©en, stĂ©rĂ©otypĂ©, manque de souffle mais valorise l’entraide entre familles ouvriĂšres. Comme les prĂ©cĂ©dents, il fait l’objet d’une sĂ©rie tĂ©lĂ©visuelle.