Le cri

Lil Servinsky, médecin anglo-rwandaise, embarque sur le Septentrion pour une campagne de prospection pétrolière. Naguère violée au Rwanda lors du génocide, élevée en Vendée, elle est affligée d’une maladie neurologique qui produit chez elle, sous l’emprise de l’émotion, des « cris » prolongés. Très professionnelle, elle s’impose à l’équipage en dépit de ses bizarreries. Attirée par des hommes sans pouvoir, elle entretient un rapport ambigu avec le commandant, personnalité complexe inquiétante dont le comportement met le bateau et l’équipage en danger…  Thierry Vila, chirurgien féru de littérature, décrit de manière très technique un navire d’exploration pétrolière. Le nouveau médecin découvre la vie à bord et les équipements complexes dont les spécialistes apprécieront les caractéristiques. L’analyse psychologique de l’héroïne et des nombreux personnages, très ambitieuse, paraît artificielle. Sur cette nouvelle Nef des fous, dont le commandant est l’exemple suprême, se côtoient plusieurs névrosés dont l’héroïne, en proie à des crises d’angoisse, et son ami chef mécanicien. Les références littéraires peu convaincantes et de longues digressions vaseuses s’achèvent sur une chute incertaine. (M.Bi. et J.C.-N.)