Le crime de Martiya Van der Leun

BERLINSKI Mischa

Le narrateur est un journaliste amĂ©ricain. Lors d’un sĂ©jour en ThaĂŻlande, oĂč il a suivi sa compagne enseignante, un autre expatriĂ© lui signale une compatriote emprisonnĂ©e pour meurtre. Il apprend plus tard son suicide. ObsĂ©dĂ© par ce destin, il part Ă  la recherche des personnes qu’elle a cĂŽtoyĂ©es – parents, amis, amants, collĂšgues. Quel motif avait poussĂ© cette anthropologue, vivant dans un village du nord du pays, Ă  tuer le plus jeune rejeton d’une famille de missionnaires venus de l’Oklahoma pour convertir les autochtones animistes ?

 

Misha Berlinski, journaliste lui-mĂȘme, a vĂ©cu en ThaĂŻlande. Son premier roman se prĂ©sente comme une authentique investigation, avec notes et rĂ©fĂ©rences. Il « invente » une tribu, son langage et ses traditions. Les rencontres que fait son hĂ©ros sont autant d’histoires qui s’imbriquent sans que la cohĂ©rence du rĂ©cit en soit affectĂ©e. Le travail des missionnaires, Ă  la foi inĂ©branlable, qui dans un souci d’efficacitĂ© Ă©tudient, comme les chercheurs qu’ils cĂŽtoient, les us et coutumes locales, est relatĂ© avec une admiration teintĂ©e d’une ironie subtile. PrĂ©sence palpable d’une multitude de personnages, justesse de l’observation et richesse des dĂ©tails, puissance et fluiditĂ© du style, tout concourt Ă  rendre ce rĂ©cit plus que captivant.