Le crime parfait

Manod, petit bourg gallois niché dans les montagnes d’ardoise, se vide de ses habitants faute de travail. Les Hugues, garagistes, sont fermement décidés à résister à l’exode. Mais les clients se font de plus en plus rares, la vie devient chaque jour plus difficile malgré l’énergie déployée à contrer l’infortune. Un jour, une voiture s’arrête puis prend la route de l’ancienne carrière, bientôt suivie par de nombreux camions. Dans le village, c’est l’émoi. À quelles malversations se livrent-ils ?

Le nonsense angais, quasi surréaliste, affleure à chaque page de cette chronique familiale doublée d’une énigme, prétexte à évoquer le rôle de l’art dans la vie quotidienne. Partant d’un fait historique – les tableaux de la National Gallery furent entreposés dans cette carrière perdue durant la seconde guerre mondiale – l’intrigue ramène la collection prestigieuse dans le village, pour échapper cette fois aux inondations de Londres. Dylan, héros entreprenant à l’imagination fertile, gagne l’amitié du responsable de l’opération et rencontre l’Art qui transforme son regard sur la réalité, l’inspire et lui donne à voir la vie sous un autre angle, ce qui n’est pas du luxe dans le décor de ces noires montagnes galloises noyées de pluie, si bien décrites.