Éléonore, son compagnon aveugle, son frère, une petite voisine, un détective amoureux veulent aider Hoanh. Ce jeune Vietnamien, possesseur d’une curieuse image sur verre, pense qu’en identifiant le couple qu’elle représente il retrouvera ses racines. L’enquête sur cette plaque mystérieuse surgie du passé (qu’ils appellent Dagobert optique..) leur fait découvrir les arcanes de la reproduction des couleurs, les travaux de Gabriel Lippmannj, prix Nobel de physique en 1908, aujourd’hui oublié… Parallèlement, à travers les aventures coloniales de la France en Indochine et en Algérie se révèle l’identité du couple photographié. Mais le document semble susciter d’autres convoitises… Le jeu de mot avec Daguerréotype faisait espérer une certaine fantaisie ; on est déçu. Isabelle Bergöend est physicienne et son roman est presque trop documenté. Ses explications sur les interférences lumineuses ne sont pas très claires. Il faut vraiment s’accrocher. On peut s’intéresser au parcours de Gabriel Lippmann, cet inventeur méconnu, à l’histoire de la photo-couleur, ainsi qu’au destin d’un malheureux prince annamite exilé par la République, mais ces longues digressions s’intègrent mal à un récit déjà touffu qui part dans tous les sens. Quant à l’intrigue, son conformisme affadit l’intérêt historique.(E.G. et D.A.)
Le Dagobert optique
BERGOËND Isabelle