Jacques Marquette naît à Laon en 1637. Au noviciat des jésuites à Nancy, il se prépare à aller évangéliser les Hurons et les Iroquois en Nouvelle-France. Il débarque à Québec en 1666. En 1673, avec Jolliet, un coureur de bois canadien, il entreprend une exploration en canoë. Ils se rendent jusqu’au Wisconsin puis descendent le Mississippi qui, à cette date, garde encore son mystère. Marquette, épuisé par la dysenterie, meurt au milieu des bois en 1675.
On attribue souvent à Cavelier de La Salle la découverte du Mississippi, dix ans plus tard parce qu’il alla jusqu’à son embouchure. Jacques Marquette, unanimement révéré Outre-atlantique où plusieurs cités portent son nom, est mal connu en France. Cette biographie répare un oubli. Celle-ci souffre d’une véritable avalanche d’érudition et de nombreuses digressions. Le travail de vulgarisation est mal maîtrisé, écueil déjà signalé dans Les grandes heures de Lorraine (N.B. sept. 1993). L’abondance des détails noie l’oeuvre essentielle de ce missionnaire intrépide : porter l’évangile à des peuples païens tout en respectant leur culture.