Le déjeuner du coroner.

COTTERILL Colin

Octobre 1976, Vientiane, Laos. L’épouse d’un haut fonctionnaire communiste meurt soudainement, le corps d’un Vietnamien remonte du fond d’un lac. Siri, un médecin légiste de soixante-douze ans, examine les corps. La femme a été empoisonnée, le Vietnamien torturé avant d’être balancé par le fond. D’autres cadavres de noyés sont découverts. Siri mène l’enquête qui met en cause les relations vietnamo-laotiennes.  La véritable réussite de ce premier roman tient dans le personnage inhabituel du héros, un vieil homme plein d’expérience, qui traque la vérité avec ténacité, courage et beaucoup d’humour, en dépit du dénuement général de son pays, des manipulations des services secrets du Vietnam et du Laos ainsi que des sortilèges dont sont capables les arbres de la forêt. Le récit est bien mené et l’intrigue tient en haleine. L’auteur, un quinquagénaire britannique, ancien professeur, est un amoureux du Laos où il a vécu pendant quatre ans ; il a fait le tour du monde et entrepris des opérations de protection de l’enfance dans le sud-est asiatique. Un héros et un auteur sympathiques, peu communs l’un et l’autre.