11 mars 2011, Mirafiori travaille dans la centrale nucléaire de Fukushima, quand le tremblement de terre se produit ; pas d’affolement, mais bientôt le tsunami ravage la côte. Son père, architecte français, vit à New York. Il a rendez-vous ce même jour en France avec Shizuko, la mère de son fils, Japonaise qu’il a quittée quarante ans auparavant. Envoyée comme experte par l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne, elle supervise le démantèlement de Malville. Les retrouvailles seront écourtées car elle doit de se rendre au Japon où la situation s’aggrave pour le réacteur en fusion. Daniel de Roulet (Fusions, NB février 2012) clôt son cycle : La Simulation humaine, histoire de deux familles nippo-européennes aux prises avec « l’aventure du nucléaire». Ce dixième et dernier tome se lit très facilement sans avoir lu les précédents. Les péripéties professionnelles et sentimentales des trois personnages principaux se télescopent au fil des chapitres. On assiste de l’intérieur au démantèlement d’une centrale française, à la catastrophe de Fukushima et à leurs conséquences sur l’environnement et les hommes. Les enjeux, les responsabilités, les trafics, la communication, la médiatisation au sein et/ou autour de cette industrie sont suggérés avec réalisme dans un roman à la radioactivité prégnante.
Le Démantèlement du coeur
ROULET Daniel de