Ça y est, Noémie va avoir 60 ans. Mais cette nouvelle année commence de façon pas géniale avec une mammographie un peu louche. Noémie ne se laisse pas abattre, au contraire. Une fois rassurée, elle décide de vivre, de tourner la page ou plutôt les pages. Fini le boulot avec les jeunes et leur langage internet incompréhensible, fini le mari retraité et trop souvent assis devant la télé, fini la fille qui ne pense à elle que pour garder ses enfants, vraiment trop souvent. Maintenant elle met le minuteur sur optimiste et veut « faire la papillon le plus longtemps possible ».
Avec Noémie, son double dessiné, Florence Cestac enfile son nez de clown et décide de se construire une vie en rose. L’humour et l’énergie éclatent au travers de l’album tout en se mêlant à la tendresse et à l’émotion devant la vieillesse à venir et la routine engluante. Avec ses couleurs vives, son épais trait noir soulignant les personnages, ses coups de gueule vocaux dans les bulles et ceux de son crayon, Florence Cestac offre une formidable leçon de vie. Une réussite soulignée par la préface de Jean Teulé.