Angleterre, 1356. Des villages entiers sont dévastés, on parle de la mort noire ou des Écossais ; c’est le feu qui a détruit les maisons et leurs habitants. Jude, parti à une fête, trouve au retour sa maison et ses parents anéantis par le feu du dragon. Il s’en va sur les routes avec Tybalt le bateleur et Lizzie le monstre qu’il exhibe dans une cage – une jeune fille aux pieds bandés que Jude prend sous sa protection. Dans l’été torride et les incendies, les deux jeunes gens prennent la fuite. Conseillés par une vieille Chinoise, ils vont affronter le dragon, dernier de son espèce.
L’ambiance des campagnes anglaises décimées par la peste, ravagées par les soudards, est si bien rendue que le dragon, issu de l’imaginaire de l’époque, y trouve tout naturellement sa place. Le fauve est terrifiant et il faudra à Jude, naïf et pas très courageux, le secours de Jing-Wei et d’un amour qu’il tarde à reconnaître, pour affronter l’épreuve qu’il croyait réservée aux chevaliers. La jeune Chinoise dévoile peu à peu les trésors de son intelligence, de sa force de caractère et de sa culture si étrange aux yeux du jeune paysan. Une greffe réussie entre merveilleux et roman historique.