Le Dernier Grec

FIORETOS Aris

Yannis naĂźt en 1943 Ă  Ano Potamio dans les montagnes de MacĂ©doine. C’est lĂ  que sa grand-mĂšre, Ă©puisĂ©e, s’était arrĂȘtĂ©e en 1922, fuyant le grand incendie de Smyrne allumĂ© par les Turcs. En 1950 la guerre civile le prive de son pĂšre. Petit chevrier, il frĂ©quente rarement l’école, mais rĂȘve d’irrigation pour son minuscule village
 et de salles de bain. En 1967 il Ă©migre en SuĂšde oĂč l’ont prĂ©cĂ©dĂ© des amis d’enfance. Accueilli Ă  bras ouverts par un mĂ©decin, lui aussi Grec immigrĂ©, il s’ouvre Ă  la modernitĂ©, apprend enfin Ă  lire, se marie
 sans jamais oublier ses racines. L’histoire de Yannis, celle de ses amis et celle des trois gĂ©nĂ©rations antĂ©rieures est restituĂ©e Ă  partir de fiches qui seraient authentiques. Artifice littĂ©raire ? Peu importe
 Sur un fond historique souvent tragique, jamais pesant, Ă©voluent des personnages si singuliers et si vrais que seul un grand Ă©crivain a pu les faire naĂźtre. GravitĂ© et lĂ©gĂšretĂ©, humour et Ă©motion, mĂ©lancolie et Ă©nergie, honte et fiertĂ© passent Ă  travers une langue toujours limpide et exacte. Un dĂ©sordre vivifiant – de courts chapitres aux titres explicites – fait franchir les frontiĂšres du temps, des pays, des dĂ©sirs.