Le dernier homme bon

KAZINSKI A. J.

NĂ©gociateur dans la police de Copenhague, Niels apparaĂźt plutĂŽt comme un « homme bon ». DĂ©signĂ© pour enquĂȘter sur des morts incomprĂ©hensibles, de caractĂšre peut-ĂȘtre rituel, il est piĂ©gĂ© dans un engrenage inextricable oĂč mystĂšre et menace latente contribuent Ă  alimenter ses nĂ©vroses. Tous les disparus ont en commun l’hĂ©roĂŻsme et l’altruisme. Une astrophysicienne, au bord du gouffre comme lui, parvient Ă  percer l’énigme et lui dĂ©voile le « systĂšme » qui gouverne les trente-quatre disparitions. Elles seraient liĂ©es Ă  ce passage du Talmud : « Il suffit de l’existence sur terre de trente-six Justes pour que le monde puisse durer ». Trente-six et non trente-quatre !

 

Sur le thĂšme du sacrifice, ce trĂšs bon thriller composĂ© Ă  quatre mains par deux auteurs danois aborde une multitude de sujets. Les plus mythiques donnent leur nom aux chapitres : Livre des morts, Livre des justes, Livre d’Abraham. Les plus rĂ©cents Ă©voquent des Ă©vĂ©nements historiques, tel le conflit israĂ©lo-palestinien. L’inĂ©vitable avancĂ©e du spectre du mal plane sur un drame dont les victimes innocentes ignorent qu’elles seront immolĂ©es. Leur seule rĂ©compense est peut-ĂȘtre une lumineuse vision lors de leur dernier soupir. Suspense, action, profondeur psychologique, jusqu’à l’évocation magique de Venise, tout retient le lecteur