Le dernier murmure

PICCIRILLI Tom

Après l’exécution de son frère tueur récidiviste, Terry Rand s’est éloigné de sa famille de voleurs pendant cinq ans. Il revient, retrouve son ex-meilleur ami Chub – qui possède un garage et aide en sous-main des braqueurs – dont l’épouse, Kimmy, a été son grand amour. Au même moment, la famille de sa mère qui l’avait reniée depuis trente ans, reprend contact. Son grand-père, à l’article de la mort, demande au jeune homme de cambrioler le studio de tournage de films d’horreur qu’il possède. Terry se méfie de ce revirement soudain. Il enquête.  Dédié à ceux qui supportent « le poids […] des éclats d’une honte inoubliable », ce deuxième tome d’un diptyque est une sorte de confession. Le narrateur, membre d’une lignée où le mal est profondément enraciné, se questionne sur sa responsabilité, son incapacité à faire le bien. L’action, souvent sanglante, où se déchirent mafia, vendeurs de drogue, ex-célébrités du cinéma, etc., peine à démarrer, freinée par les retours allusifs incessants au passé. Tom Piccirilli (La rédemption du marchand de sable, NB septembre 2009) mêle scènes d’action brèves et brutales au monologue lancinant et finalement lassant du héros qui ressasse sa culpabilité. Une lecture bien monotone… (C.P. et A.-M.D.)