Une étrange maladie sévit au village d’En-Haut, qui rend les gens verts et apathiques, comme vidés d’eux-mêmes. Mycène l’herboriste, dans sa jolie maison dans les bois, essaie tous les remèdes dont elle a la recette, en vain. Pour son dernier essai, elle a besoin d’un ingrédient qu’elle ne peut trouver que chez son vieil ennemi Roch l’alchimiste, au village d’En-Bas. En chemin, elle se fait attaquer par des animaux atteints du même mal. Seuls les lieux sacrés, comme le grand arbre au milieu de la forêt, permettent d’être protégé de cette maladie qui progresse vite. Mycène doit s’allier avec Roch pour tenter de sauver la région.
Il s’agit du premier tome d’une fantasy pastorale qui en comptera quatre. Les deux héros, de faux ennemis dont on ignore l’origine de la rivalité, sont représentés sous les traits de jeunes adolescents ; Mycène est caractérisée par une (très) longue chevelure blanche, tandis que Roch est noir et porte un énorme sac à dos en toutes circonstances. Le dessin aux traits arrondis est doux et net, avec des dominantes de teintes végétales, des nuances de vert et marron, très agréables. Il y a assez peu de texte, l’histoire avance beaucoup par l’image et comporte quelques courses-poursuites qui donnent du dynamisme. Les petits habitants patatoïdes de l’arbre sacré ajoutent de l’humour. Un tome d’introduction prometteur. (M.D.)