Il Ă©tait une fois un homme nommĂ© Fausto⊠qui dĂ©cida de faire lâinventaire de ses biens : une rose, un mouton, un arbre, une montagne mĂȘme, qui pliĂšrent devant lui quand il tapa du pied pour leur intimer soumission. Mais quand il sâagit dâarraisonner ainsi lâocĂ©anâŠ
Fausto incarne la mĂ©galomanie et la tyrannie lĂ oĂč un Petit Prince rĂȘvait dâapprivoiser ceux qui croisaient sa route. La fable dĂ©nonce avec force la folie absurde de son comportement en faisant noyer ce prĂ©tentieux bedonnant qui oublie quâil ne peut marcher sur les eaux. LâOcĂ©an oppose Ă sa colĂšre tonitruante la rĂ©sistance dâun droit naturel Ă lâindĂ©pendance. RĂ©flexion sur lâĂȘtre et lâavoir, cette fable philosophique ne sâadresse pas aux plus jeunes mĂȘme si sa mise en images vise Ă la mettre Ă la portĂ©e de tous en jouant de la personnification et de la caricature. (C.B.)