Le diable s’habille en Voltaire (Voltaire mène l’enquête)

Dans les années 1730, grande émotion au séminaire parisien Saint-Nicolas quand on découvre le cadavre du père Lestards, maître de scolastique, et que dans la cellule du prêtre assassiné on remarque des empreintes de sabots de bouc et une odeur de soufre. Voulant tenir la police à l’écart, le supérieur confie l’enquête à Voltaire qui accepte, dans l’espoir d’obtenir le droit de publier un ouvrage qui attaque les religions. D’autres meurtres et des indices troublants accusent le « diable » de ces crimes. Cette troisième enquête de Voltaire (Meurtre dans un boudoir, NB avril 2012) permet à l’auteur, pas tant de résoudre une énigme policière, au demeurant bien mince, que de dépeindre avec humour le Paris du XVIIIe siècle : course dans les carrières souterraines de Paris où vit un monde de réprouvés, visite chez des fripiers, dans des maisons de jeux et tripots clandestins. Ce roman au ton ironique, au style vif, est émaillé d’anecdotes amusantes : le cérémonial du bain de Voltaire, les chamailleries des comédiens ou la première d’une de ses pièces de théâtre. Une lecture agréable.