Olivier Busnel, cadre supérieur, voyage souvent pour son travail. Traumatisé par la soudaine et mystérieuse disparition de Clara, sa sublime épouse, il noie son chagrin au bar des grands hôtels de la planète, soûl, drogué, anéanti. Il a été avant cela un petit garçon nerveux, toujours insatisfait, jamais à la hauteur et paniqué lorsque son père meurt d’un infarctus dans ses bras. Ses rapports avec les autres ont un goût d’inachevé. De ses ébats sexuels en Thaïlande à ses délires parisiens le naufrage de sa vie suit celui de son couple. Jusqu’à l’explication finale… Hugo Ehrhard (L’automne des incompris, NB septembre 2014) analyse dans son deuxième roman le caractère et le comportement d’un homme apparemment mature, heureux en affaires et très amoureux de sa femme, qui tombe inexorablement au plus bas. Pourquoi ? Tout est là. Dans de courts chapitres entremêlant le passé et le présent se révèle petit à petit sa personnalité perturbée. Le style moderne, haché, correspond bien à la précipitation aveugle et à l’incohérence qui caractérisent un être rendu de plus en plus antipathique au fil de péripéties parfois saugrenues et souvent sordides. On est déjà un peu lassé quand arrive le dénouement. (V.A. et D.A.)
Le Dieu du tourment
EHRHARD Hugo