La candidature dâAnkara Ă lâUnion europĂ©enne est controversĂ©e. ParallĂšlement Ă une europĂ©anitĂ© discutable, surgissent de nombreuses divergences : arbitraire du pouvoir, prĂ©caritĂ© des minoritĂ©s ethnoreligieuses chrĂ©tiennes et juives, gĂ©nocide armĂ©nien, Droits de lâhomme, problĂšme kurde et partition de Chypre. Par ailleurs, lâarmĂ©e turque, demeurĂ©e kĂ©maliste, serait le seul rempart de la laĂŻcitĂ© face Ă un islamisme conquĂ©rant empreint dâantisĂ©mitisme et de fascisme. LâintĂ©gration de cette nation-phare du monde musulman, frontaliĂšre du djihad international et du terrorisme, entraĂźnerait paupĂ©risation de lâUnion europĂ©enne et dĂ©veloppement dâun superlobby islamiste dans une âUnion eurosiatiqueâ source de conflits. LâEurope perdrait « son Ăąme et son identitĂ©, sacrifiant lâune aprĂšs avoir reniĂ© lâautre. » Il faut donc prĂ©fĂ©rer un accord dâassociation privilĂ©giĂ© prĂ©servant la laĂŻcitĂ© du modĂšle kĂ©maliste.
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Reprenant les thĂšmes de La Turquie dans lâEurope : un cheval de Troie islamiste ? (N.B. juin 2004), les auteurs prononcent un plaidoyer sans nuance contre les nĂ©gociations engagĂ©es en octobre 2005. EnfermĂ©s dans leurs certitudes, ils dĂ©truisent un Ă un les arguments contraires et glissent souvent dans une redondance due sans doute au bicĂ©phalisme du livre.