Le disparu de Salamanque.

PAWEL Rebecca

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AprĂšs le tableau rĂ©ussi de l’aprĂšs-guerre civile en Espagne de son premier roman, Rebecca Pawel poursuit l’évocation du climat politique Ă©crasant des annĂ©es quarante. Sur fond de guerre en Europe et de chasse aux juifs, l’Espagne mĂȘle surveillance des “assignĂ©s Ă  rĂ©sidence”, en l’occurrence des intellectuels “rouges”, et rĂšglements de comptes. Le lieutenant de la Guardia Civil Tejada, dĂ©jĂ  Ă  l’oeuvre dans Madrid Ă  mort (N.B. juin 2005), retrouve par hasard la belle Helena, dissidente notoire. Concilier le coeur et la raison d’État quand on dĂ©couvre un cadavre au passĂ© trouble est un exercice pĂ©rilleux


 

Bien documentĂ©, bien ficelĂ©, cet Ă©tat des lieux de l’Espagne franquiste dans la ville universitaire de Salamanque est toujours intĂ©ressant. L’enquĂȘte se suit avec intĂ©rĂȘt, mĂȘme si les personnages manquent un peu de cette Ă©paisseur et de ce vĂ©cu dramatique qui les avaient rendus si proches dans le premier roman.