Le Don

Will a eu des jumelles avec Cynthia, une toxicomane qui les a abandonnés pour retrouver Heath, son frère de coeur, un voyou caractériel qui passe beaucoup de temps dans les prisons écossaises. Quant à Will, il ne fait pas grand-chose de sa vie et entretient avec sa voisine Linda une relation sado-masochiste, mais il s’occupe de ses filles avec amour. L’une est toujours heureuse, l’autre, en révolte permanente. Lorsqu’il apprend que les deux enfants sont malades, qu’il faut leur greffer un rein d’urgence mais que le temps d’attente est remis sine die, Will se démène pour résoudre cette équation… dont la complexité va croissant. Assistante sociale avant de se consacrer à l’écriture (Ultime confession, NB octobre 2009), Helen Fitzgerald décrit les affres des couches sociales défavorisées en Écosse : abandon, drogue, prison, maladie… Le récit, à l’écriture sans recherche et aux personnages pas toujours convaincants, alterne deux voix : celle d’un narrateur extérieur et celle de Georgia. Mais cette quête d’un père pour sauver ses filles apporte une touche sensible à ce milieu délétère.