Dans ce court traité très facile à lire, l’auteur, financier, professeur à Paris-Dauphine et président du Cercle des économistes, s’inscrit vigoureusement en faux contre le courant « décliniste » et la peur de l’avenir qui minent la France depuis plusieurs années. À la vision d’une France inactive sclérosée et dépassée, il oppose la sienne, beaucoup plus nuancée. Résolument optimiste, il expose de façon simple l’état actuel de notre pays, dresse une liste des idées, des réformes et des actes qui devraient restaurer la confiance. Selon lui – au sein d’une Europe où il faut se garder de vouloir imposer son point de vue –, la France, à partir de relations sociales redéfinies, d’une nouvelle fiscalité, de ses atouts économiques et culturels, du dynamisme des nouvelles générations, a toutes les cartes pour se maintenir dans le peloton de tête des puissances intermédiaires et non « moyennes ». Pour qui est las d’écouter les sirènes d’un déclin inéluctable, ce discours positif, opposé au discours anxiogène d’une génération frileuse, est revigorant. Il suppose bien sûr pour les Français d’accepter le changement, les réformes, d’accompagner « la réalité mouvante de la mondialisation », de bousculer toutes les formes de conformisme. Utopie? À chacun d’y réfléchir et d’en juger en cette période préélectorale où le débat fait rage.
Le fabuleux destin d’une puissance intermédiaire
LORENZI Jean-Hervé