Le fantôme de l’Opéra a vraiment existé ! C’est la conclusion à laquelle arrive Rouletabille lors de sa rencontre avec le Persan. Vingt-cinq ans plus tôt, d’étranges événements avaient secoué le Palais Garnier. Les nouveaux co-directeurs recevaient des lettres comminatoires signées « F d’O » annonçant de grands malheurs si la loge n°5 n’était pas réservée à son auteur. Celui-ci exigeait aussi une forte rançon. Un machiniste est retrouvé pendu et le grand lustre dégringole en faisant une victime. Pendant ce temps, Christine Daaé renversait la salle par sa somptueuse interprétation de Faust. Amoureux d’elle, le Vicomte Raoul de Chagny se trouve confronté à une voix venant de nulle part. Serait-ce l’Ange de la musique venant donner des leçons à la diva ? Les sous-sols du monument apporteront toutes les clés de l’histoire. Après Christophe Gautier qui s’y était risqué en 2011, les auteurs relèvent le difficile défi de scénariser et de mettre en image un récit célèbre. lls y parviennent avec un certain succès, en mettant l’accent sur les troubles amoureux de l’héroïne et en distillant les révélations avec un certain sens du suspense. Restant classique et clair, le dessin anime bien les personnages et laisse apparaître quelques beaux décors. (P.P. et E.B.)
Le fantôme de l’opéra (Rouletabille ; 3)
GAUDIN Jean-Charles, PICAUD Christophe