Le fantôme du Cirque d’Hiver

Les portes du Cirque d’Hiver s’ouvrent sur deux familiers de l’endroit. Dino, l’ara bleu et jaune, l’oeil droit protégé d’un cache noir qui lui donne un air de pirate, volète, affolé, en criant au fantôme. Spirit le singe en uniforme rouge et or, sceptique, grommelle qu’il ne s’agit que d’une légende. Mais suit son ami dans les écuries et la ménagerie : chevaux immaculés, éléphants d’Asie, cacatoès en file saisis par le pinceau qui leur donne vie et mouvement. Sur la piste, des voltigeurs en maillot, une dresseuse de fourmis rouges le haut de forme crânement incliné à la Marlène Dietrich. Les fourmis donnent corps aux alarmes de Dino et la technique à la Jules Verne fournit une explication qui calme le singe rationnel. Splendides images grand format pour ce rappel d’un passé glorieux, complétées par deux pages documentaires sur cette tente en dur, ses coulisses et sa pérennité. (R.F.)