Moyen Âge, au temps de la sorcellerie. Sullivan le chef des fossoyeurs, magicien aussi, qui avait sauvé le jeune Stanislas en le réduisant à la taille d’une souris au tome précédent (Le fossoyeur, 2009), est en prison. Pourquoi ? Parce qu’il cherche, pour le compte de Brunehaut, l’âme damnée du seigneur Higibère, un magus, un magicien, capable de recueillir les dons de ses condisciples mourants, ce qui pourrait aider ce seigneur à gagner la guerre qu’il mène. Stanislas, que lui avait confié Anthonin, le prédicteur, qui le fait évader, semble bien être un magus.
Le premier tiers de l’album est un retour en arrière développant le personnage de Sullivan. En conséquence, le jeune Stanislas n’avance guère dans l’élucidation du secret de famille qui pèse sur lui et sa soeur Éloïse, même s’il découvre enfin son don. Les méandres du récit ralentissent la progression du héros et ne se suivent pas si facilement. Le dessin, d’un réalisme au trait marqué, à la mise en page dynamique, et aux coloris en dominantes ocre et terre, se goûte sans déplaisir. Difficile de se passionner pour l’aventure.