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Après une conclusion inattendue (Le vol du héron, LJA mars 2007), voici le début de la saga, situé avant Le silence du rossignol (LJA janvier 2003). Histoire de Shigeru, l’héritier du clan des Otori qui démontre très tôt des qualités exceptionnelles : courage, esprit de décision, attention aux autres. Il se désespère de voir son père, indécis et superstitieux, incapable de résister aux exactions des Tohan dans l’est des Trois pays. Ses oncles, demi-frères de son père, prônent la collaboration mais Shigeru engage la bataille. La trahison d’un vassal ruine ses espérances.
Le jeune homme saura surmonter la honte de l’échec et le chagrin de la mort de ses fidèles pour apprendre la dissimulation et la patience : déchu de ses droits, il parcourt ses terres pour étudier les pratiques agricoles et les contes de fantômes. On comprend alors pourquoi ses amours avec Dame Naomi, héritière d’un fief qui se transmet de mère en fille, doivent rester secrètes. On devine la finalité des intrigues de la Tribu dont les pouvoirs magiques se perdent, l’origine du christianisme primitif des Invisibles. Répétition générale de l’épopée que vivront le neveu de Shigeru et la nièce de Naomi, on découvre avec le même plaisir, qu’on ait lu ou non les volumes qui lui font suite dans la chronologie de l’histoire, cette oeuvre palpitant de l’amour de la nature et de la violence du Japon féodal. Pour adolescents et adultes.