Le fils

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Dans la Chine des années 30, les codes sociaux sont rudes, et quand on est fils de notable, un mariage d’amour semble impossible. Les mariages arrangés pour l’honneur des deux familles sont de rigueur, quitte à en souffrir toute sa vie. C’est là la réalité de l’élégant Yuan Chun dont les parents qui se haïssent ont tracé l’avenir à l’image de leur passé. Tant pis pour Xia Yu, d’un milieu plus modeste, qu’il aime depuis son enfance. Cette tradition chinoise n’est pas si lointaine, explique la dessinatrice qui a travaillé à l’ordinateur. Son histoire est tragique, transcrite avec justesse ; la résignation domine et la révolte est vaine, quoique à découvrir la fin… Le dessin harmonieux, sobre le plus souvent, s’octroie des instants oniriques ou des accélérés comiques au graphisme décalé, qui heurtent l’oeil européen. Difficile toutefois d’être ému par ce drame loin des mentalités occidentales.