Le Fils de la bonne

Manolo naît le même jour et sous le même toit que Louise, troisième fille de Monsieur et de Madame chez qui Concepcion, sa mère, est employée de maison. Manolo présente une particularité : il est muet… mais émet, comme un poste de radio, au gré des fréquences captées par sa chevelure ; il diffuse, entre autres, le feuilleton que sa maman écoute avec délectation. Toute la maisonnée s’accommode, sans façon, de cette inexplicable bizarrerie de la nature qu’on choisit , pour protéger l’enfant, de ne pas divulguer. Manolo partage avec Louise les dix premières années de sa vie…

Après Linge sale (NB avril 2008), ce roman témoigne de l’imagination débridée de Guillaume Lecasble : il invente un scénario invraisemblable dont il exploite toutes les conséquences logiques avec humour et fantaisie en l’inscrivant dans une chronique familiale dont les personnages, bien dessinés, sont justes et attachants. Le récit est entrecoupé au fil des chapitres par les épisodes rocambolesques du feuilleton. La cocasserie des situations n’exclut jamais l’émotion tant on ressent la sympathie de l‘auteur pour ses personnages. Écrit avec élégance, ce roman fantastique est touchant et drôle.