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À cinq ans, Boyantogtosh vit juché sur les épaules de son père Baaridaï, abrité ainsi de la faune dangereuse d’Ulaanbaatar, capitale de la Mongolie. Hommes-taupes logeant dans les conduits de chauffage, ils cherchent leur pitance dans les poubelles. Baaridaï veille farouchement sur son fils, rêvant pour lui d’une vie meilleure, et le nourrit de l’épopée de Gengis Khan, enfant pauvre devenu conquérant. Mais voilà que Boyantogtosh descend de son refuge et se perd, affrontant seul les pires dangers de la ville, notamment un dangereux éphèbe qui ne le sauve que pour mieux le vendre…
Froid, faim, passage à tabac, drogue, trafic d’enfants, déchéance par l’alcool : la réalité de la misère n’est pas occultée, mais elle n’agresse pas le lecteur grâce à l’amour protecteur du père, à l’imaginaire héroïque du petit garçon perdu, au « happy end » rassurant, et aux notes d’espoir disséminées : bienveillance d’une famille inconnue, charité d’une religieuse française qui rappelle la fée salvatrice des contes. Ce roman, inspiré d’un fait réel, plonge au coeur de la culture mongole, mais surtout dans un contexte social dur et méconnu.