Les Oolong et les Dong-Ding vivent sur le fleuve Ongoh, chacun sur une rive. Chez les premiers, Louz-Nour, rĂ©incarnation de sa grand-mĂšre qui voulait renaĂźtre en garçon, est Ă©levĂ©e en garçon alors qu’elle est une fille ; chez les Dong-Ding, Rouh-Dang vit la situation inverse. Les Oolong connaissent tous les secrets des plantes et prĂ©parent des nourritures dĂ©licieuses que les autres peuples viennent chercher chez eux. La vie est tranquille et organisĂ©e. Mais un jour un monstre qui ressemble Ă un Ă©norme crabe avec des pinces horribles vient semer la panique. Il veut lâĂ©lixir de longue vie et menace de les tuer tous sâil ne lâobtient pas.   On retrouve un Claude Ponti en pleine forme tant du point de vue de lâinvention du langage que dans le dessin. Chaque page est une rĂ©ussite dâimagination et de beautĂ©. On plonge avec bonheur dans les fourmillements de dĂ©tails que lâauteur affectionne. Mais il aborde des thĂšmes plus difficiles que dâhabitude, lâidentitĂ© sexuelle ainsi que la rĂ©incarnation, traitĂ©s de façon inattendue (garçons et filles sont Ă peine diffĂ©renciĂ©s, et la mĂšre devient le fils…). Une approche humoristique de la gĂ©nĂ©alogie ! La longueur de l’histoire et des jeux de mots un peu compliquĂ©s risquent de perdre quelques lecteurs. (A.D.)
Le fleuve
PONTI Claude