Priya et Madhu vivent dans la Silicon Valley près de San Francisco. Priya est américano-indienne, son mari est indien. Tous deux ont de bons jobs, mais ils n’arrivent pas à avoir d’enfant. Après trois FIV infructueuses, ils se décident à avoir recours à une mère porteuse. En Inde, c’est facile, beaucoup de femmes pauvres augmentent les revenus familiaux en portant pendant neuf mois l’enfant d’un étranger. Ce sera Asha qui portera et mettra au monde le bébé de Priya. Amulya Malladi se penche à nouveau sur le sort des femmes en Inde avec une empathie déjà découverte dans Une bouffée d’air pur (NB avril 2017). Elle trace le portrait de gens si pauvres que, pour subsister, les femmes, souvent poussées par leur mari, acceptent les offres de cliniques spécialisées dans la gestation pour autrui. Difficile de porter un bébé qu’on devra rendre à ses parents dès la naissance, difficile pour ces femmes d’être éloignées de leur propre famille et logées dans une maison dite « des mères heureuses ». Mais difficile aussi pour les parents fortunés qui attendent cette naissance avec espoir. Un beau livre où sont posés avec finesse les questionnements des deux parties sur un sujet très grave et sensible. (A.M. et A.V.)
Le Foyer des mères heureuses
MALLADI Amulya