Le Frère préféré

Sept jours, sept nuits à partager avec son frère adolescent, son « grand péché radieux », venu à Paris… Des désirs incestueux embrasent l’aîné, vingt-cinq ans, étudiant en philosophie, poète, photographe. L’ayant tenu à mi-distance, le cadet repart. Le narrateur, désespéré, allant de bras en bras, vit alors dans l’écriture de son amour, détaille le séjour, leur découverte de la ville, la chambre partagée et ses tendres approches. Il tentera de retrouver l’adolescent dans leur médiocre famille, bientôt indignée par la parution du livre découvrant leurs liens inacceptables. Il ne le reverra peut-être jamais. Ce premier roman serpente entre les va-et-vient d’une construction incertaine. Le style, poétique à l’extrême, nourri de Rimbaud et de Lautréamont, prend parfois son envol dans l’exquise sublimation des caresses intimes ou l’invective démente. Ailleurs, lesté par un usage intensif des dictionnaires et par un pathos naïf, il fait sourire ou s’irriter, sans conduire toutefois jusqu’à l’indifférence.