Le fruit de nos entrailles

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Nadja la prostituée magrébine de Marseille, l’inspecteur Chavez policier semi-canaille et défoncé et Olivier l’ancien taulard poète croisent leurs destinées fracturées. Leurs itinéraires diffèrent, leurs motivations sont très distantes voire opposées. Mais une même détermination indéfectible anime leur volonté de réparation, de revanche ou de renaissance. Et c’est le même adversaire redoutable qu’ils combattent : un réseau sanguinaire, puissamment tentaculaire.

Le livre de Jean-Yves Martinez est la poursuite opiniâtre, sur le rythme précipité de l’urgence, d’une part d’humanité perdue, anéantie par la barbarie. Les trois personnages résolus, imperméables à tout le reste, sont saisis en mouvement par le flash de l’auteur. Leurs images jaillissent d’une pénombre mystérieuse en un style visuel, saccadé. La fin particularise l’incontournable cocktail sexe, sang, drogue.